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Librairie ou Amazon ?

Dernière mise à jour : 24 avr.

Sujet hautement inflammable

 

un livre ouvert

La perception, librairie ou Amazon, dépend du point de vue auquel on se place, dirigeants-tes, collaborateurs-trices, consommateurs-trices, auteurs-trices.

 

Modèles d’affaire

 

À l’origine, Jeff Bezos a court-circuité la distribution traditionnelle, de l’éditeur au libraire, via le diffuseur et le distributeur. Son idée était simplissime : via l’Internet naissant, une gigantesque librairie en ligne, directement du producteur au consommateur, au prix de gros.

 

Tout comme l’avait réalisé en Suisse, 70 ans plus tôt, Gottlieb Duttweiler avec ses camions Migros, sans intermédiaires. Dans les deux cas, pleurs et grincements de dents, des libraires contre Bezos, des épiciers contre Duttweiler.

 

Le phénomène est le même. Un nouveau venu, par son audace et son génie commercial, fait exploser un modèle bien rodé qui tendait à ronronner. Puis, au fil des ans et rançon du succès oblige, abus de position dominante et conditions de travail parfois pénibles pour ces deux start-up devenues mastodontes.

 

Aujourd’hui, tout a évolué et les frontières se sont estompées. Les librairies, regroupées et rationalisées, sont en ligne depuis belle lurette, tandis qu’Amazon s’est diversifié, bien au-delà de son métier d’origine, et a même ouvert des centaines de boutiques physiques aux États-Unis.

 

J’ignore ce qui se passe sur d’autres marchés, mais il semble qu’en France et en Suisse romande, les fronts se sont stabilisés en coexistence pacifique. En saine concurrence, le consommateur final a l’embarras du choix. Quoique, n’exagérons rien…, Amazon n’est pas en odeur de sainteté auprès des libraires et, par certains côtés, on ne peut que les comprendre.

Si les éditeurs français n’hésitent pas à diffuser largement leurs livres aussi bien sur Amazon que chez les libraires, l’inverse n’est pas vrai : aucune librairie n’accepte de mettre en vente des livres publiés et façonnés par Amazon. Deux raisons légitimes à cette réticence :

1.  Ne pas faire de fleur commerciale à Amazon,

2.  La qualité des ouvrages auto-édités via Amazon est potentiellement suspecte, dès lors qu’ils n’ont pas été filtrés par un éditeur professionnel.

Et pourtant…, aux États-Unis, une chaîne de librairies aussi imposante que Barnes & Noble (40 000 collaborateurs) a fini par franchir ce pas : au lecteur-trice/consommateur-trice de faire son choix.

 

Dans mon modeste cas d’auteur autopublié, l’outil gratuit et convivial d’Amazon « Kindle Direct Publishing » a permis à mes livres d’exister, car il est ardu de décrocher un éditeur : en France, moins d’un manuscrit sur mille, présenté à un éditeur, est publié.

 

Pour que mes romans soient aussi disponibles en librairie, j'ai fait une seconde édition, indépendante d’Amazon, sur Bookelis et via le catalogue de Hachette Livre.

 

Les acheteurs ont ainsi le choix entre Amazon ou leur libraire préféré (et pour la Suisse, via mon site)

 

Pour les Ebooks, j’ai choisi d’abandonner les multiples canaux, car c’est déjà bien assez compliqué pour les formats poche. Les Ebooks ne sont donc disponibles que sur Amazon, en téléchargement sur le logiciel Kindle, ou en streaming.

 

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